Un peu d’histoire

EPINAY-SUR-SEINE, DU VILLAGE AGRICOLE A LA RECONQUETE DES ESPACES URBAINS ET NATURELS

La présence humaine est attestée sur le territoire depuis la préhistoire, à l’âge de fer celtique, grâce à des fouilles archéologiques réalisées au XIX° siècle.

Restée jusqu’au milieu un village majoritairement agricole qui accueille sur les hauteurs des berges de Seine des demeures de villégiature encore visibles, Epinay-sur-Seine se transforme progressivement pour devenir une ville qui allie grands ensembles, espaces naturels, niches architecturales et vestiges industriels.

ÉPINAY, VILLAGE PORTUAIRE, AGRICOLE ET DE VILLEGIATURE

Dès l’âge de fer, un groupement d’hommes aurait vécu sur le territoire. Cependant, le nom de Spinogelum n’est mentionné que dans une chronique du VIIe siècle qui évoque la villa royale de Dagobert 1er. Plusieurs appellations se succèdent avant que le village ne se nomme Epinay, qui signifie « lieu planté d’arbres à épines ».

Au début du Moyen-âge, Épinay est une localité à l’habitat dispersé qui comprend des fermes, des auberges et quelques grands domaines.

Au XIe siècle, l’endroit est divisé entre seigneurs laïcs et religieux : les Montmorency et les Dormans se succèdent dans un hôtel seigneurial au cœur du bourg, situé d’abord vers la Briche, dans un petit château, aujourd’hui disparu.

Progressivement, le centre bourg se déplace vers le site actuel, les habitations se cristallisant en un village entouré de terres agricoles. Les Spinassiens vivent alors de la production de vin, et à partir du XVIe siècle, de cultures maraîchères et céréalières écoulées sur le marché parisien, grâce aux transports portuaires sur la Seine.

Dès le XVIIème siècle, son cadre de vie agréable accueille les maisons de plaisance et leurs riches propriétaires qui laissent une trace durable sur le territoire : Rose Bertin, Madame de Grollier, Le Comte de Lacépède ou encore Don François d’Assise, roi d’Espagne en exil.

DE L’ERE INDUSTRIELLE A LA NAISSANCE DES CITES-JARDINS

Au milieu du XIXème, l’arrivée du chemin de fer modifient les paysages et favorisent la révolution industrielle initiée en Angleterre. Si le territoire est durement touché par les affres du conflit franco-prussien et des deux guerres mondiales, le village ne cesse de se transformer en ville de banlieue, accueillant des manufactures renommées : Verrerie SCHNEIDER, Confitureries BANNIER, Les cafés MOKAREX, …Parmi les entreprises les plus prestigieuses, la firme cinématographique Eclair demeurera près d’un siècle à Epinay-sur-Seine. Des films comme La Reine Margot, Le Père Noël est une ordure ou encore Moonraker y ont été tournés.

Même si l’activité maraîchère subsiste, les usines occupent progressivement une plus grande place. Pour faire face à l’arrivée massive des ouvriers sur le territoire et endiguer l’insalubrité des logements dans lesquels ils demeurent, apparaissent l’initiative des cités-jardins créées par des patrons d’usines comme Willy Blumenthal qui favorisent la création de villages autonomes dans la ville, disposant de leurs propres équipements communs. D’autres quartiers ouvriers verront le jour : la cité-castor Fernand Flaujac, la cité de Saint-Gobain ou encore celle des écrivains pour ne citer que celles-ci.

LA RECONQUETE DES ESPACES URBAINS ET NATURELS

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la forte poussée démographique entraîne une crise du logement sans précédent. En effet, la population croît rapidement, passant de 16 000 habitants en 1945 à 30 000 au début des années 1960. Elle se stabilise à près de 47 000 habitants dans les années 90 et atteint les 55 000 habitants en 2024.
Le Centre-ville, vestige de l’ancien village, devenu vétuste et inadapté, fait l’objet d’une vaste opération de rénovation débutée en 1973 et achevée en 1989.

En parallèle, les derniers espaces agricoles ainsi que les îlots de logements insalubres cèdent la place à de nouveaux ensembles immobiliers. La Caisse des Dépôts et Consignations bâtit le grand ensemble d’Orgemont (1956) et celui des Écondeaux (1973) tandis que l’OCIL, organisme collecteur du 1% patronal, édifie le grand ensemble des Presles (1964).

De nouveaux services apparaissent : centre commercial, groupes scolaires, équipements sportifs, sociaux et culturels. Mais le modèle des villes nouvelles des années 1970 s’essouffle et depuis 1998, plusieurs réhabilitations urbaines ont pour objectif de rendre la ville toujours plus accueillante et de favoriser l’accès à de nombreux espaces naturels qui tisse un chemin vert sur l’ensemble du territoire spinassien.

Le saviez-vous ?

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