Dominique Pannier, aux petits soins pour votre Ville !
Dominique Pannier est agent de propreté à Plaine Commune depuis vingt ans et spinassienne depuis l’enfance. Elle nettoie les lieux publics, ramasse les détritus et les feuilles tombées sur les trottoirs et vide les poubelles du quartier d’Orgemont. Un quotidien difficile mais qu’elle ne changerait pour rien au monde. Elle aime travailler au contact des gens. Exercer un métier majoritairement masculin est aussi une fierté.
Un métier physique
Tous les matins, Dominique est attendue au local technique à 7h. Elle met son dossard jaune et reçoit son ordre de mission. Elle officie dans le quartier d’Orgemont mais les itinéraires varient en fonction des priorités. Munie d’une balayeuse, d’une souffleuse, d’une lessiveuse ou de sa mobylette multifonctions, elle entame son parcours de nettoyage. Elle prend sa pause entre 10h30 et 11h, puis redémarre. Elle rentre au local à 13h45 pour faire son rapport journalier à son responsable de service, se change et achève sa journée à 14h15.
Les périodes qu’elle redoute le plus sont l’automne et l’hiver. La nuit et le froid rendent le travail plus fatiguant. En plus du nettoyage des rues, elle doit ramasser les feuilles mortes ce qui est particulièrement long et physique, même si elle reconnaît être bien outillée.
Une véritable vocation
Mon travail me plaît car je suis constamment au contact des gens. Je fais partie du quotidien des habitants et presque de la famille pour certains !
Pourtant, la quadragénaire n’a jamais envisagé de changer de voie. Devenue ripeur par hasard, après un coup dur de la vie, elle y a rapidement pris goût. Pudique, Dominique cache derrière son sourire un besoin de reconnaissance. « Le plus agréable c’est lorsqu’on me remercie de maintenir le quartier propre, qu’on me dit que je suis courageuse. Je me sens utile pour les autres, c’est très motivant !» Dominique n’était pas faite pour rester derrière un bureau. Elle aime travailler dehors, même si ce n’est pas tous les jours facile, et faire un travail manuel, même si cela demande un sacré mental.
Fière d’exercer un « métier d’hommes »
Dominique est la seule femme de son équipe. Elle se compare volontiers aux femmes pompiers ou policiers et considère qu’elle a du mérite d’avoir intégré une profession masculine. Son secret pour y être parvenue, c’est de n’avoir jamais réclamé aucun traitement de faveur. Elle tient à effectuer les mêmes tâches que ses collègues. Pour se maintenir en forme, elle pratique la musculation. Son sérieux, sa droiture et son sens des responsabilités font d’elle un très bon élément.
Témoin d’une prise de conscience collective
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le contexte sanitaire ne représente pas de difficulté supplémentaire pour Dominique. Elle applique les gestes barrières à la lettre et de fait, avec le reconfinement, les abords des cafés sont plus propres. Néanmoins, hors circonstances exceptionnelles, l’agent constate une amélioration de la propreté en ville. Elle pense que toutes les campagnes de sensibilisation en faveur de l’environnement portent leurs fruits. Mais Dominique ne se berce pas d’illusions. « Il y aura toujours les irréductibles jeteurs de mégots, cracheur de chewing-gums et j’en passe. Le métier de ripeur a un bel avenir devant lui ! »