Le Conservatoire de Musique et de Danse donne le LA ♪
Il y a seulement un mois, il était difficile d’imaginer que la fermeture du Conservatoire de Musique et de Danse, allait dévoiler une nouvelle manière d’enseigner et d’apprendre les arts.
Tout est à revoir. Comme partout, il a fallu s’adapter. Les professeurs d’un côté, les élèves et leurs instruments de l’autre, devaient s’accorder. Et c’est toute une nouvelle musique à composer !
Une permanence administrative est assurée et une nouvelle forme de continuité pédagogique a été mise en place, sans oublier la communication, primordiale en ces temps de confinement, avec les élèves et leurs familles. À ce titre, des outils ont été développés et des démarches mises en place pour maintenir ce lien si essentiel.
Dès l’annonce de la fermeture de l’établissement et du confinement, l’équipe pédagogique s’est mobilisée pour maintenir les cours à distance. Et cela n’a pas été sans quelques petites anicroches, du fait de l’absence de plateforme de télé-enseignement. Mais les solutions sont à composer, et à (ré)inventer… et pour cela, les professeurs sont des fortiches ! La plupart d’entre eux se sont mis au diapason pour écrire la nouvelle partition des cours du Conservatoire de Musique et de Danse.
Ils ont organisé des rendez-vous hebdomadaires sous forme d’échanges ou de vidéoconférences, en partageant des films sur des œuvres et/ou des musiciens, compositeurs ou danseurs.
Ils donnent le ton
Stéphanie Keutat, professeur de harpe, a demandé à ses élèves qu’ils lui envoient des vidéos. À partir de celles-ci, elle leur fait des retours complets, accompagnés de vidéos et d’enregistrements.
Charlotte Klingenberg, professeur de violon, voit les débutants deux fois dans la semaine : « Les parents ont tous été formés en accordage de violon, 3 cordes y sont passées ! Mais on peut toujours les commander et c’est livré ! ».
Quant au professeur de guitare Mauricio Gomez, il a opté pour un suivi des élèves « en différé ». Ils reçoivent une « lettre pédagogique » hebdomadaire présentée et organisée selon des thématiques précises. Elle contient des ressources en ligne, une capsule de « culture guitaristique » accompagnée de vidéos, ainsi qu’un court questionnaire qui suscite une participation active des élèves.
La professeure de danse classique, Anne De Latour, a quant à elle, choisi d’utiliser la plateforme Zoom qui permet d’organiser des vidéoconférences avec ses élèves : « Cette application gratuite et simple d’utilisation fonctionne très bien. On garde le regard sur les élèves, même si c’est fatiguant… entre la musique, notre voix, les bruits alentours. Au moins cela permet de faire un cours, tout du moins une barre, et de ne pas perdre les acquis. »
Long Cheng, professeur de chorale, n’a pas hésité. Il a créé un site internet pour continuer à faire chanter ses élèves !
Toutes ces propositions ont été soutenues par une cheffe d’orchestre, Delia Estrada, pour jouer le plus harmonieusement possible la partition de la continuité du service public. Elles ont permis de conserver un lien et de continuer, malgré tout, à enseigner musique, chant et danse à travers la ville.
Alors vive la musique et merci à toutes celles et ceux qui continuent de travailler à distance, que ce soit pianissimo, fortissimo, con fueco ou maestroso !
