Le parc Jean Monnet, l’écrin de verdure à l’anglaise

En ce mois de juillet, êtes-vous prêt à nous suivre pour un voyage au cœur d’un écrin de verdure aux allées sinueuses, aux essences rares et dont le belvédère sur la Seine vous invite à la méditation ?
Quel que soit le chemin que vous emprunterez, laissez-vous guider par vos pas et pénétrez un espace riche d'un patrimoine naturel et culturel, héritage des parcs à l’anglaise érigés à partir du XVIIIe siècle.

Une nature domestiquée et pittoresque

Les parcs à l’anglaise apparaissent à la fin du XVIIIe siècle dans une Europe dominée par la Révolution industrielle et l’arrivée des chemins de fer, transformant profondément les paysages et les territoires. Dès lors, le besoin d’un retour à la nature se fait ressentir dans différents domaines artistiques et paysagistes : l’ère du parc à l’anglaise apparaît et atteint son apogée en Europe.
Au contraire du jardin à la française dominé par une architecture paysagère géométrique, aux allées symétriques et aux buis taillés de près, le parc à l’anglaise donne l’impression d’une nature moins contrôlée. Cependant, il ne faut pas s’y tromper, cet environnement ne doit pas revenir à l’état sauvage mais être domestiqué et pittoresque. Composés d’essences rares, de fabriques et de dénivelés accentués, il doit être le lieu où un peintre aimerait y poser son chevalet et y méditer. Les chemins tortueux bordés de hautes herbes vous mèneront successivement vers de majestueux points de vue comme la Seine pour le parc Jean Monnet.

 

Du jardin à la française au parc à l’anglaise

À l’origine, il s’agit d’une propriété acquise en 1804 par Laurent Récamier, banquier. Il fait redessiner le jardin à la française par Louis-Martin Berthault, architecte paysager du roi et grand spécialiste des parcs dits « anglais ». Des essences rares y sont plantées, les collines et les fabriques* y sont créées pour valoriser la vue sur le fleuve et les parcs à proximité. Cependant, au milieu du XIXe siècle, la propriété est divisée en 3 lots jusqu’en 1977, date à laquelle la Ville rachète les 1, 3 et 7 rue Mulot pour y installer les services municipaux et afin de recréer un espace vert unique pour les 12 000 habitants du centre-ville toujours plus nombreux. Il est nommé Jean Monnet en 1979 pour rendre hommage à l’un des fondateurs de l’Union européenne.

 

Un patrimoine vert unique à Épinay

Si des éléments aujourd’hui ont disparu, des vestiges cachés sous les hautes herbes sont encore visibles pour qui sait ouvrir l’œil. En vous promenant, vous croiserez un ancien bassin surmonté de son pont en rocailles, des colonnes décorées d’une clef de sol dissimulées derrière le terrain de sport ou encore les traces de l’ancienne fabrique dont vous ne percevrez que les ruines.
Véritable havre de paix, vous pourrez vous y reposer sous les branches des arbres centenaires et colorés à l’instar du cèdre du Liban, du ginkgo biloba ou du magnifique arbre de Judée.


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