Pour les amoureux bucoliques : la balade de l’Hôtel de Ville au cygne d’Enghien
Ce n'est pas parce que les circonstances ne sont pas des plus gaies qu'il faut laisser tomber la Saint-Valentin ! Alors si vous êtes une âme éprise de grands sentiments, passionnée et romantique, on vous a concoctée une balade bucolique pour égayer (et réchauffer) le 14 février !
Hotel de Ville, 1-3 rue Quetigny
Bâti au XVIIIe siècle par le Marquis du Terrail avant devenir l’Hôtel de Ville en 1908, l’édifice accueille une salle des mariages. D’heureux événements y sont régulièrement fêtés, mais certains couples s’y retrouvent également pour célébrer de beaux anniversaires : noces d’Or (50 ans), de Diamant (60 ans) ou de Chêne (80 ans) parent cette salle de beaucoup d’amours passés et à construire. Et l’ancienne salle de bal qui vécut en son temps les badinages de la Haute-Société, célèbre aujourd’hui les amours durables des couples spinassiens.
Parc Jean Monet, chemin de halage
Devenu parc à l’anglaise au XIXe siècle, jouant avec les essences rares, les dénivelés et ses folies aujourd’hui disparues, le parc Jean Monet jouit, quelle que soit la saison, d’une vue imprenable sur les Berges de Seine et le parc de l’Île-Saint-Denis. Profitez du manteau de branches imposantes de son cèdre du Liban, des couleurs rosées de l’Arbre de Judée qui éclate au Printemps ou encore des feuilles aux écus d’or du Ginkobiloba qui tombent à l’automne. Une invitation aux amoureux de l’art à prendre leurs pinceaux pour immortaliser ces jolis moments.
Les studios d’Épinay, rue du Mont
L’ancien château de Mme d’Épinay, devenu au XIXe siècle une maison de retraite d’hommes pour les Jésuites, a fait place à des studios de cinéma. Connus d’abord sous le nom de la firme Eclair, ils furent renommés studios d’Épinay.
Beaucoup de films y ont été tournés dont le multi-primé Amour de Michael Haneke en 2012. Le décor de l’appartement Haussmannien fut construit sur le plateau F des Studios d’Épinay. Palme d’or cannoise, Césars et Oscar du meilleur film étranger vinrent récompenser cette ode tragique à l’amour.
Avenue Questroy par le parc des Saules
Construit en même temps que le quartier des Écondeaux, le parc des Saules abrite en son sein un kiosque à musique construit en 1983. Vous le traversez pour rejoindre l’avenue Questroy bordée de maisons inspirées de la villégiature enghiennoise. Cette avenue symbolisait l’ancienne allée principale du château d’Ormesson qui abrita les amours tumultueuses entre Mme d’Épinay et Louis Dupin de Francueil, qui n’est autre que le grand-père d’Aurore Dupin, future Georges Sand. L’autrice elle-même séjournera dans ce château au XIXe siècle peu avant sa destruction.
Square Gabriel Deneux (rue Saint-Gratien) par le chemin des Soupirs
Le chemin des Soupirs qui longe les anciens vergers du château d’Ormesson, menait à son moulin aujourd’hui disparu. En croisant le quartier des peintres, vous rejoignez le square Gabriel Deneux qui rend hommage à l’artiste éponyme, au regard plein de finesse pour mettre en lumière les scènes de vie quotidienne à Épinay entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Parmi ses œuvres, celle de la procession de mariage à la sortie de l’église Saint-Médard et La Seine au clair de Lune demeurent les plus romantiques de la ville.
Réserve écologique, entrée rue de Saint-Gratien et sortie rue du Mont Gerbault
Cet espace vert d’1,5ha inauguré en 2020 abrite des animaux, des jardins partagés et des espaces dédiés à la protection de la faune et de la flore. Amoureux des oiseaux ? Inscrivez-vous à l’atelier du 27 février pour découvrir la richesse de la réserve. Prenez le temps de flâner dans la rue du Mont-Gerbault qui abrite des venelles privées décorées de roses trémières, de vignes et de maisonnettes colorées.
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Le Wanted, avenue Gallieni
Si le nom de ce restaurant n’a rien de romantique, le décor de cette ancienne guinguette vaut le détour dès qu’on lève notre regard sur son premier étage. Balcon en fer forgé, mascarons féminins et pilastres ioniques, il s’agit de l’ancienne salle de bal « Aux quatre colonnes » apparue au XIXe siècle pour attirer les touristes et les promeneurs du dimanche qui venaient à Enghien par le tramway. Vestige d’une époque où le tourisme thermale égayait les rues du quartier du Cygne d’Enghien, aujurd’hui, il s’agit de lever les yeux pour remonter le temps et vous imaginer danser sur les airs d’antan.
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Vers le lac d’Enghien
Reprenez votre parcours vers le lac du Cygne d’Enghien bordé de bancs, d’un casino à la façade de verre et de demeures majestueuses, symboles des hôtes de prestige qu’accueille la ville tout au long de l’année. Enghien-les-Bains, créée en 1850, est encore aujourd’hui, la seule ville thermale en Île-de-France où il est bon de flâner pour une séance au grand air ou de bien-être dans les thermes.