Balade pour les amoureux passionnés et exaltés.

Ce n'est pas ces circonstances qui vont nous faire oublier la Saint-Valentin ! Si vous êtes des amoureux passionnés, exaltés mais pas très romantique, on vous a concocté une balade passionnelle pour rendre le 14 février plus joyeux !

La passion des fleurs de Mme de Grollier (Parvis de l’Hôtel de Ville)

Mme de Grollier, propriétaire des parcs situés à la place du parvis de l’Hôtel de Ville, y fit pousser nombre d’espèces florales. Passionnée de fleurs et de peintures, élève de Vigée-Lebrun, Mme de Grollier observe et peint ses jardins sans oublier la pauvreté de la population qui l’entoure. Amoureuse des technologies et de l’humain, elle demande à Louis-Georges Mulot de créer un puits artésien dans son jardin et de laisser un portail ouvert à tous pour que les Spinassiens puissent y puiser de l’eau potable à l’envie.

Soif de vie, Simone Veil (Centre de Santé, passage des arts)

En 2018, le centre de santé Simone Veil est inauguré sur la Ville en rendant hommage à Simone Veil, magistrate et ancienne ministre de la Santé, décédée en 2017. Déportée, Simone Veil survécut à la Shoah, et ses combats politiques et personnels mettent en lumière son amour infini pour l’humain. Porteuse de la loi sur l’IVG votée en 1975, elle continue son combat dans les Affaires Sociales. La reconnaissance de ses pairs la portera à l’Académie Française puis au Panthéon en 2018.

Envolées athlétiques (Parc Municipal des Sports)

Colette Besson, Roger Bambuck, Chantal Leclerc… Ces sportifs qui ont foulé de leurs pas d’athlètes le Parc Municipal des Sports et sculpté leur corps en progression de leurs performances, évoquent indéniablement la passion du sport.

Chantal Leclerc remporte la médaille d’argent du relais 4 × 360 m lors des championnats d’Europe d’athlétisme en salle 1973, en compagnie de Colette Besson surnommée « La petite fiancée des Français », Chantal Jouvhomme et Nicole Duclos. Quant à Roger Bambuck, il est considéré comme l’un des meilleurs sprinteurs français, et le seul à avoir détenu le record du monde du 100 m et en ayant réalisé la meilleure performance française dans cette discipline aux Jeux olympiques.

Rose, l’amoureuse des étoffes (Parc des Béatus)

Rose Bertin, qui décéda en 1813 dans sa maison de campagne spinassienne, est reconnue comme une amoureuse des étoffes et la Coco Chanel du XVIII° siècle. Ses créations modèlent les corps féminins mais aussi masculins puisqu’elle présentera à la Cour le Chevalier d’Éon vêtu d’une de ses robes comme le souhaitait Louis XIV. L’échange entre le Chevalier et la modiste est fructueux : le Chevalier juge le bustier trop rigide et ouvre le débat du modelage contraint du corps féminin.

La passion du jeu, Nicolas Redler (Villa Nicolas)

Créatif et passionné de jeux en bois, Nicolas Redler invente en 1894 « le billard Nicolas », l’ancêtre du flipper. Ne pouvant exploiter le brevet par manque d’argent, il le vend sans grand profit, et acheta en 1899 un terrain sur lequel il fit construire l’établissement qu’il baptisa « Billard Nicolas », dont la mosaïque est toujours présente sur la façade. Il comprend un café, une salle de danse et quelques logements qu’il tiendra jusqu’en 1919.

Les exaltés culturels (rue Van Gogh et Maurice Ravel par la rue du Commandant Bouchet)

En rejoignant la rue du Commandant Bouchet, vous approchez les rues Van Gogh et Maurice Ravel. Exaltés culturels, les deux artistes excellent dans leurs domaines respectifs.

Artiste maudit et incompris auteur de plus de 800 toiles, esprit sensible et torturé, Vincent Van Gogh est devenu une légende. Réputé inclassable, il appartient pourtant à la mouvance postimpressionniste, tout comme son ami Paul Gauguin. Avec sa palette vive, sa touche exaltée et ses réflexions sur la forme et sur la couleur, il apparaît aussi comme un précurseur du fauvisme et de l’expressionnisme par sa conception mystique de l’art.

Maurice Ravel compose le célèbre « Bolero » est une ode à l’amitié portée à  Ida Rubinstein, danseuse et riche mécène russe, qui fut l’inspiratrice du Boléro et qui lui fut dédicacé en 1928. Lors de la première représentation, la salle fut enfiévrée par sa performance : Peu à peu, l’obsession du rythme les gagne ; ils se lèvent, ils s’approchent, ils entourent la table, ils s’enfièvrent autour de la danseuse… qui finit en apothéose.

Une admiration infinie (Rue des Deux Mathilde)

Willy Blumenthal bâtit les premières cités-jardins dans le département de la Seine pour loger ses ouvriers chacun chez soi. Blumenthal, philanthrope, est suivi par sa famille dans ce projet d’envergure et participe à la vie de la cité. Pour rendre hommage à sa femme et à sa belle-fille qui s’appelaient toutes les deux Mathilde, il nomma une des rues du quartier : Les deux Mathilde. La tradition continue puisque son arrière-petite-fille porte le même prénom, symbole d’une intense admiration.

Combattre pour sa patrie (rue André Diez)

En rejoignant la seconde cité-jardin, vous rencontrerez André Diez, résistant spinassien, fusillé au Mont-Valérien. Il vivait au n°6 de cette rue chez sa tante lorsqu’il fut arrêté en 1942, interrogé, jugé et condamné à mort pour ses actes de Franc-tireur. La violence de son arrestation fut révélée par sa mère et sa tante qui portèrent plainte. L’ancienne rue Chevillard prit le nom d’André Diez en octobre 1944 afin de rendre hommage à ce combattant pour la Liberté.

Flânez, rêvez et sportez-vous bien ! (Chemin de halage)

Enfin, parcourez le chemin de halage à votre gré et profitez des nouvelles installations pour observer la faune et la flore, rêver devant le fleuve ou s’échauffer sur les nouveaux ateliers sportifs.