Vos talents : Naoufel Mimouni, un Spinassien qui bouscule les règles du jeu
Ce jeune Spinassien, qui se rêvait footballeur et est aujourd’hui éducateur sportif dans notre commune, s’est mis en tête de concevoir un jeu de société novateur, qui prône la tolérance et la diversité. Et son inspiration, il la tient de ses proches et de la ville où il vit, où il a grandi et où il a acquis ces valeurs : Épinay !
Animateur sportif et assistant d’éducation au collège Évariste Gallois, fan de foot et de sport de raquettes, Naoufel Mimouni, 26 ans, ne sait pas rester sans rien faire. Alors forcément, en mars 2020, lorsque nous avons été sommés de rester à la maison à cause de la Covid, que les écoles et les collèges ont été fermés et les activités périscolaires, qui faisaient son quotidien professionnel, stoppées net, Naoufel a dû trouver à s’occuper. Comme beaucoup d’entre nous, il aurait pu se lancer dans la pâtisserie ou la peinture de son salon. Mais non, Naoufel a décidé de créer un jeu de société qu’il a nommé « Vois-un voisin ! ». « Lorsque j’étais animateur dans les centres de loisirs, je recréais souvent des Uno ou des Monopoly avec les enfants, explique le jeune Spinassien. J’ai eu cette idée d’un jeu qui valoriserait la diversité et la tolérance, et qui se situerait à la frontière du Memory, du Monopoly et de La Bonne Paie. »
Un projet de famille
À partir d’un grand carton de récup’, il fabrique un plateau censé représenter un immeuble dans lequel il imagine tout un tas d’interactions qui font le jeu. « Parmi les 80 personnages, une bonne vingtaine est inspirée de la vraie vie, ce sont mes amis, ma famille », indique encore celui qui vit en Centre-ville depuis ses 3 ans. Des proches à qui il ne parle pas de son projet dans un premier temps : « Je voulais leur faire la surprise », souffle Naoufel tout sourire. Depuis, tout le monde s’est investi à ses côtés, son frère, sa sœur et son père en tout premier lieu.
« Un matin, au saut du lit, alors que je pensais avoir un projet relativement abouti, mon père m’a proposé plein d’idées nouvelles. Du coup, on a complètement chamboulé les règles du jeu ! »
Une fois celles-ci bien établies, il a encore fallu tester le jeu et s’assurer un public cible. Et pour cela, Naoufel a sollicité le tout-Épinay : « Je l’ai fait tester dans les écoles maternelles, primaires, dans les collèges et même par le Club Senior ! », explique-t-il. « Les seniors aiment beaucoup car ça fait travailler leur mémoire. C’est vraiment un jeu tout public, de 8 ans à 99 ans, qui se joue de 2 à 10 personnes. » Il s’est aussi occupé de toute la partie conception : de la taille des jetons, afin d’éviter tout risque d’étouffement, à la qualité des encres en passant par l’esthétique, qu’il a imaginé avec un graphiste nantais pour lequel Naoufel a eu un véritable coup de cœur.
Le succès frappe à la porte
Aujourd’hui, le succès est à la porte du jeune homme : il a lancé, il y a quelques semaines, une campagne Ulule pour pouvoir enclencher la fabrication d’au moins 300 boîtes de son jeu. « Nous l’avons mis en pré-commande à 29,90 €, et nous reversons 2% des bénéfices à l’association solidaire Hope of street, créée par trois étudiants spinassiens. » Désormais, Naoufel est sollicité par différents festivals de jeu pour venir présenter sa création : il sera ainsi présent cet été à Parthenay, dans les Deux- Sèvres, qui organise l’un des plus gros événements dans le domaine, à Porcheville, dans les Yvelines, ou encore à Rouen. « Et cet automne, je serai bien évidemment au rendez-vous du Vidéo Games et du festival du jeu d’Épinay parce que c’est vraiment ma ville de cœur et que c’est elle qui m’a inspiré. »
Article du 5 juillet 2022, mis à jour le 26 août 2022
« Lorsque j’étais animateur dans les centres de loisirs, je recréais souvent des Uno ou des Monopoly avec les enfants. J’ai eu cette idée d’un jeu qui valoriserait la diversité et la tolérance, et qui se situerait à la frontière du Memory, du Monopoly et de La Bonne Paie. »
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